Iconographie, photographie et histoire des animaux domestiques et de leur terroir
Troupeau de génisses Rouge des Prés. Plus connue sous son ancienne appellation, la « Maine-Anjou » est implantée du Bas-Maine au Haut-Anjou. Son cheptel est constitué de 70 000 reproductrices *, c'est un effectif de moyenne importance. Elle était une race mixte mais le rameau laitier a été perdu au profit de la production de viande. Cet imposant troupeau de génisses met en évidence le caractère grégaire des bovins. Ici, sur les bords de la Loire, elles sont chez elles! Si cette race comporte des effectifs « confortables », elle n'en est pas moins soumise à la rude concurrence d'autres races. Cousine de la Normande, de l'Armoricaine et de la Saosnoise, elle a subi les mêmes influences de la race Durham. Au milieu du dix-neuvième siècle, les monastères furent précurseurs de l'« amélioration » des races locales. De la pointe du Cotentin, jusqu'aux terres d'Armorique, différentes races locales furent croisées avec ce rameau du sud de l'Angleterre. Celles-ci furent souvent abandonnées car les éleveurs les trouvaient inadaptées. Cette ancienne Maine-Anjou est une des rares expériences à avoir perduré. L'union des éleveurs vient d'aboutir, après dix années de réflexion conjointe avec l'I.N.A.O., à la mise en place d'un label d'Appellation d'Origine Contrôlée. Son accès est soumis à un cahier des charges très rigoureux en terme de secteur géographique et d'un mode d'élevage basé sur les facultés rustiques de l'animal apte à traverser les variations climatiques de son terroir. Les produits qui en sont issus sont des mets d'une grande qualité organoliptique. Photographie réalisée chez Messieurs Toublanc, dans le Maine et Loire.