Iconographie, photographie et histoire des animaux domestiques et de leur terroir
Le cheval, l'outil de travail
Comment feraient-ils sans leurs chevaux rapides et tout-terrain ? Comment les gardians regrouperaient-ils les taureaux, comment les dirigeraient-ils vers les clos de tri ?
Vif, rustique, doté de formidables aplombs, le cheval de Camargue est l'outil de travail des manadiers et des gardians. Présent dans les marécages du delta du Rhône depuis plusieurs siècles, il est parfaitement adapté au milieu. Sur n'importe quel sol, marécageux ou sec comme la pierre, à n'importe quelle saison, l'éleveur le chevauche pour repérer ses troupeaux, les surveiller et les mener. Depuis quelques années, le cheval de Camargue s'est ouvert les portes des centres équestres où grâce à sa petite taille, il convient à un large public.
Taille : 1m35 à 1m50
Poids : de 300 à 400 kilos
Robe : claire, elle peut devenir truitée ou mouchetée.
Effectifs : 6 500 animaux inscrits, mais répartis dans toute la France
Un bouquet de saladelle, espèce végétale halophyte typique de l'environnement camarguais
Liens utiles :
Le site du Parc naturel régional de Camargue :
www.parc-camargue.fr
Le site de la station biologique de la tour du Valat :
www.tourduvalat.org
Le site de la manade Mailhan :
www.manade-mailhan.com
(...) Par ailleurs, pour supporter des sols tour à tour craquelés ou gorgés d'eau, les bovins comme les chevaux ont développé une puissance musculaire importante, ce sont devenus des animaux aux «pattes de fer», capables de brutaux changements de direction grâce à leur «moteur à l'arrière».
"Taureaux et chevaux pour le maintien de la biodiversité végétale"
Salicornes et saladelles. S'ils sont parfaitement adaptés au milieu Camarguais, les chevaux et les taureaux contribuent aussi à sa préservation. Quels autres animaux pourraient vivre dans ces prés hiver comme été ? Quelles autres races pourraient supporter les piqûres incessantes des moustiques et autres arabis ? Grâce à leur pâturage, ils maintiennent la biodiversité végétale et empêchent la domination de certaines espèces comme les ligneux.
A la station biologique de la tour du Valat coincée entre Salin de Giraud et l'étang de Vaccarès, des scientifiques mènent justement des expérimentations sur l'influence du pâturage en zones humides dans le maintien de la biodiversité végétale. Dans certaines zones du domaine, François Mesleard, docteur en écologie végétale, a pu recensé jusqu'à quarante espèces végétales différentes sur l'équivalent d'une feuille A 4 de pelouse.
Remerciements :
Manadiers Jean-Pierre Clauzel
Jacques et Pascal Mailhan
L'équipe de la Tour du Valat
*** accueil général ***
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