Iconographie, photographie et histoire des animaux domestiques et de leur terroir
Dangereuse consanguinité
En 1977, la situation est plus qu'alarmante. Seulement 20 mâles et 24 femelles sont répartis chez 14 éleveurs. Dans l'urgence, un plan de sauvegarde est mis en place en place par le Parc interrégional du Marais poitevin, les Haras nationaux et l'Inra. Les deux objectifs prioritaires sont dès lors de relancer la production tout en luttant contre une inquiétante consanguinité.
En 1982, le programme démarre à l'Asinerie de Dampierre-sur-Boutonne par la mise en place d'un plan d'accouplement et l'achat d'ânesses de grande taille venues d'Espagne et du Portugal.
Mais malheureusement, l'âne poitevin est toujours victime de son succès et de son image d'âne pour milliardaire (certains étalons pourraient être vendus jusqu'à 15 000 euros, dit-on).
Sur l'ensemble des étalons recensés, un tiers seulement est présent sur le berceau de la race, tandis qu'un autre tiers se trouve à l'étranger. Evidemment, la dissémination des effectifs complique la mise en place des plans d'accouplement. D'autant que l'ânesse du Poitou possède une très faible fécondité (en moyenne 2,5 animaux produits dans sa vie), et se révèle fort peu propice à l'insémination artificielle. Pour autant, les effectifs de baudets grimpent à nouveau depuis quelques années.
Taille : 1m40 à 1m50 au garrot
Robe : baie foncée. Lorsque le poil est long, l'animal est dit«bourailloux»
Effectifs : 82 étalons en activité, 141 immatriculations enregistrées (2005)
Berceau : Poitou-Charentes
www.racesmulassieresdupoitou.com